Au XIXe siècle, l’innovation technique et la révolution industrielle propulsent le monde dans une nouvelle configuration : celle des migrations de masse. Alors que le chemin de fer réduit sensiblement la durée des trajets, le bateau à vapeur permet désormais même aux moins aisés de traverser les océans. Pour échapper à la pauvreté et à la famine, 50 millions d’Européens quittent le Vieux Continent à la recherche d’une vie meilleure. Parallèlement, des lois sur l’immigration sont adoptées, des frontières et des autorités en charge de leur surveillance instituées, et le nationalisme gagne du terrain. Aujourd’hui, alors que des millions de personnes quittent leur pays pour survivre ou pour tenter de donner un avenir à leurs enfants, la gestion internationale des migrations, que certains préconisent pour humaniser le processus, reste insuffisante.